Ecolescatholiques.org
Une école
catholique en Vendée pour garçons, 11 à 18 ans
cursus franco-anglais, menant aux diplômes français et britanniques
bilingue
vie de
prière
sport,
musique
diplômes
français et anglais
stages d'anglais toute l'année
www.chavagnes.org pour vos fils, depuis 2002.
www.rivieracollege.org pour vos fils, ouverture en 2018.
Apprendre l’anglais dans un cadre catholique et
anglophone, en France. Cours d’anglais, cours de soutien. Vie de pensionnat, Aumônerie catholique, cours dispensés
en anglais, sport, musique et théâtre. Messe de rentrée de l’enseignement catholique, en la Cathédrale
de Toulon, le 7 octobre 2006. « Celui
qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant, n’y entrera
pas » Au
seuil de cette nouvelle année scolaire, l’école se trouve confrontée à de
nouvelles évolutions : d’ordre pédagogique, touchant non seulement la manière
d’enseigner mais aussi le contenu à enseigner d’ordre sociologique et culturel lié aux nouvelles
conditions actuelles de transmission du savoir, à la crise des modèles
référentiels, aux pertes de repères, au déni d’autorité, à l’insécurité
affective. Evolutions déroutantes, accélérées, incertaines. L’école
catholique n’échappe pas à ces changements mais elle les assume sans doute
mieux qu’ailleurs. Elle est appelée dans ce contexte problématique à
s’interroger sur son identité. A se poser la question de sa raison d’être. A
retrouver une nouvelle conscience d’elle-même, et du spécifique de son action. L’école
« catholique » reçoit sa vocation de l’Eglise. Elle est un sujet, un
acteur ecclésial. Elle est présence d’Eglise. Sa mission ne relève pas d’abord
de sa propre réflexion interne, comme si elle se donnait à elle-même sa
mission. J’aime
à relire ce que le Pape Jean-Paul II, dans une de ses nombreuses exhortations
apostoliques, disait de l’école catholique : « Les écoles catholiques
sont à la fois des lieux d’évangélisation, d’éducation intégrale,
d’inculturation et d’apprentissage, de dialogue entre jeunes de religion et de
milieux sociaux différents » (Exhort. Apost. En Africa 1995) La
pertinence, la fécondité, la lisibilité des œuvres éducatives de l’Eglise
ressortent de sa capacité à assumer organiquement ces différentes tâches. Notre
nécessaire réflexion sur le caractère propre de l’école catholique dans le
contexte dans lequel celle-ci se trouve placée, doit prendre en compte et
prendre en charge ces perspectives que rappelait Jean-Paul II. Je les reprends
suivant 6 axes. L’école
catholique est d’abord un lieu
d’éducation intégrale de la personne humaine et cette éducation
a son fondement dans le Christ. « La personne de chacun, dans ses besoins
matériels et spirituels, est au centre de l’enseignement de Jésus. C’est pour
cela que la promotion de la personne humaine est au centre de l’école
catholique » (Jean-Paul II au 2ème congrès de l’école catholique en
Italie, 1991). L’enseignement
catholique part d’une conviction anthropologique : c’est dans le Christ
que se trouve la plénitude de la vérité sur l’homme. Toutes les valeurs
humaines trouvent leur réalisation foncière et leur convergence en Lui. On ne
peut réduire l’éducation à ses aspects purement cognitifs ou pédagogiques.
L’Eglise considère la personne du jeune dans son identité globale : les
dimensions physiques, affectives, intellectuelles, morales, spirituelles
doivent s’intégrer les unes aux autres. Par son humanité, Jésus-Christ est la
référence inégalée de cette intégration. C’est à partir du Christ que se
conçoit tout projet éducatif chrétien. L’école
catholique doit proposer une expérience
ecclésiale dont la communauté chrétienne est la matrice (même
si la famille doit constituer la première communauté chrétienne de l’enfant,
son Eglise domestique). Cette expérience ecclésiale se déploie dans l’annonce
de la foi (1ère évangélisation), la catéchèse, la vie sacramentelle,
l’engagement de service du prochain. Elle suppose l’initiation à l’intériorité
(la vie de prière suppose d’aménager des temps et des lieux de prière), le
partage fraternel autour de la Parole de Dieu, l’enseignement de la foi (ce que
être chrétien veut dire). L’expérience ecclésiale passe par le témoignage de
vie. Elle
réclame que la foi de l’Eglise soit vraiment assumée par les chefs
d’établissements, les éducateurs, les parents. Les uns et les autres doivent
offrir le témoignage authentique de leur appartenance au Christ. Tant de jeunes
et d’adolescents n’ont et n’auront de contact de l’Eglise que par le biais de
l’école. C’est dire le prix de ce témoignage. Troisième
axe de l’école catholique : son originalité tient à la synthèse entre culture et foi. La
pédagogie spécifique de l’école catholique consiste à articuler foi et raison,
à faire émerger de l’intérieur même du savoir scolaire, une vision chrétienne
du monde, de la vie, de la culture, de l’histoire. Ainsi
doit-on refuser la séparation entre d’une part les vérités à croire, et d’autre
part, les connaissances à acquérir. Non qu’il faille nier la légitime autonomie
des sciences et des savoirs, mais à les ressaisir tous deux dans une conception
globale et religieuse de la vie. Ceci implique que les éducateurs chrétiens
soient aussi compétents dans leur discipline, que cohérents dans leur
existence : « maîtres de savoir et maîtres de vie ». Le
témoignage de la charité
constitue également une marque distinctive du projet éducatif chrétien.
« Le souci de l’instruction, c’est l’amour » dit le livre de la
Sagesse (Sg 6, 17). L’école catholique est une école
pour tous, avec une attention particulière (privilégiée) pour les tout petits.
L’école catholique a d’ailleurs trouvé son origine historique (et ses heures de
gloire) dans la charité éducative envers l’enfance pauvre, démunie, abandonnée,
privée de soins, livrée à la détresse morale et sociale. Cette
diaconie éducative conduit aujourd’hui l’école à s’intéresser aux nouvelles
pauvretés et marginalités qui traversent nos sociétés. 5ème
axe : N’oublions pas que l’école catholique remplit une fonction sociale. Elle résulte
certes d’initiatives privées, mais elle accomplit un service d’utilité
publique. Il se veut de qualité, accessible à toute famille. L’école accomplit
ce service en partenariat avec d’autres établissements publics et instances
éducatives dans un climat de dialogue et de respect. Les écoles catholiques
garantissent de ce fait, par leur présence, le pluralisme éducatif et
religieux, et par-dessus tout, la liberté et le droit de chaque famille à
l’éducation de son choix pour ses enfants. Cette
fonction sociale qu’assume bien l’école catholique en France nécessite
légitimement l’aide des collectivités publiques (tant au niveau des dépenses de
fonctionnement que des investissements) Sans l’octroi de ces aides, la liberté
des familles serait formelle. Les négociations délicates que les responsables
de l’enseignement catholique doivent engager pour défendre le statut
institutionnel et financier des écoles, appellent le soutien, les encouragements
et la mobilisation de tous les acteurs des établissements, en particulier des
parents dans leur conscience citoyenne. Dernier
point : L’école catholique est portée
par une communauté éducative. Elèves, parents, enseignants,
équipes de gestion et personnels non enseignants, sous la responsabilité
pastorale du chef d’établissement, doivent constituer une vraie communauté de
vie. A ce propos, on doit rappeler l’importance du climat relationnel, de
l’engagement de chacun, du dialogue interpersonnel, de la qualité des
comportements quotidiens, de l’écoute… Ces attitudes pastorales sont plus
éloquentes que les grands discours moralisateurs ou disciplinaires. Il faut
aussi rappeler que les parents sont les premiers responsables de l’éducation de
leurs enfants. Ils ne peuvent se dédouaner sur l’école de cette responsabilité.
A l’inverse, l’école doit respecter les choix éducatifs des parents parce
qu’elle se met à leur service en accueillant leurs enfants. Chers
frères et sœurs, l’évangile résonne pour nous de façon particulière en cette
célébration de rentrée. « Celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu
à la manière d’un enfant, n’y entrera pas ». Et, ajoute St Marc,
« Jésus embrassait les enfants et les bénissait en leur imposant les
mains. » Nous
pouvons faire nôtre cette attitude de Jésus par rapport aux enfants (attitude
déconcertante à son époque). L’école catholique prolonge le geste du Christ en
mettant l’enfant, sa croissance personnelle, sa découverte en Dieu du sens de
sa propre existence, au centre de son projet éducatif. L’école catholique est
amenée elle aussi à bénir l’enfance, à la soutenir, à l’encourager, et aussi à
trouver en elle le visage de Dieu. Dieu s’est fait enfant. C’est la première
manifestation de son humanité à Bethléem, à Nazareth. Première dans l’ordre
chronologique. Première aussi dans l’ordre ontologique et spirituel. En servant
du mieux que nous pouvons les enfants, c’est Dieu lui-même que nous trouvons en
eux, que nous servons à travers eux, c’est Dieu qui mystérieusement nous bénit.
Il nous fait la grâce de retrouver dans le regard de chaque enfant Son propre
visage, mais aussi notre identité la plus profonde, « l’enfant » que
nous ne cessons jamais d’être vis-à-vis du Père éternel. Car notre véritable
enfance se trouve, non pas dans notre passé, mais en Lui, en Dieu. Dieu voit
chacun comme son enfant unique, puisqu’il nous voit dans le Christ, son Fils
bien aimé. S’occuper des enfants, c’est retrouver en eux notre propre jeunesse.
En définitive, ils nous aident à nous réconcilier avec nous-même et avec Dieu. « Celui
qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera
pas ! » A
l’occasion de cette messe d’ouverture, je vous exprime toute ma reconnaissance
pour honorer avec générosité et fidélité le caractère propre de l’enseignement
catholique. Les multiples initiatives dont j’ai été le témoin, en particulier
lors de mes diverses visites pastorales, soulignent cet engagement et votre
effort. Soyez-en
remerciés. +
Dominique Rey, Evêque de Fréjus Toulon, 2006.
Le Cardinal Newman sur l'éducation
Quelques textes sur l’éducation chrétienne
"L’école
catholique prolonge le geste du Christ"
L’école
catholique est un lieu d’éducation intégrale de la personne humaine
L’école
catholique doit proposer une expérience ecclésiale
L’originalité
de l’école catholique tient à la synthèse entre culture et foi.
Le
témoignage de la charité constitue également une marque distinctive du projet
éducatif chrétien.
L’école
catholique remplit une fonction sociale.
L’école
catholique est portée par une communauté éducative.